Notre premier ciné-débat

C’était la première fois que nous préparions un ciné-débat.

 

Préparer l’affiche, utiliser la photocopieuse et le massicot, diffuser autour de soi l’invitation et parfois oser dire sa difficulté avec les savoirs de base à ses proches ou à ses amis, envoyer des mails aux journalistes, aller voir des membres du Conseil municipal de Preuilly (Indre et Loire), vérifier le matériel de projection, le micro, la sonorisation…

Mais aussi re-visionner le film « Tourner la page » et en faire l’analyse à partir des symboles utilisés par le maillon de l’Anjou…

 

Et encore … préparer l’introduction au ciné-débat, les messages que chacun souhaitait faire passer, se préparer à des questions que les participants allaient inévitablement poser…C’était tout cela la préparation !

 

                                                          Le jour J ... et après

 

En relisant ce qui s’est passé au cours de cette soirée, nous avons relevé ces quelques points :

  • Des participants très différents dont certains étaient en responsabilité (élus de Preuilly, directrice d’école, président d’une association de parents d’élèves, présidente d’un organisme de formation…), de tous les âges (dont un père avec sa fille).
  • Des journalistes qui ont posé beaucoup de questions tout au long du débat.
  • Des participants qui ont continué l’échange autour du pot et qui ont fait des propositions (autres ciné-débats dans le cadre d’un collège, d’un organisme de formation…).

Beaucoup de questions pendant le débat ... sur les raisons qui font que c’est parfois difficile d’apprendre (à l’école, dans la famille) ... sur les changements des ambassadeurs aujourd’hui (le mot « autonomie » est revenu souvent) ... sur la Chaîne des savoirs ... sur la prévention de l’illettrisme…

 

Nous avons été surpris  par des mots que les participants ont utilisés : « handicap, élève (en parlant des adultes en formation), avouer, lacunes scolaires ».

Nous avons préféré mettre l’accent sur « la souffrance à l’intérieur de soi quand on se sent jugé, pas aidé » et mettre l’accent sur « les conséquences : se bloquer, avoir de la tristesse, de la honte et finalement choisir de se taire pour ne pas recevoir des moqueries ; se sentir en échec ». 

Cette réflexion a fait naître en nous le projet de  retravailler une présentation en disant « les mots qu’on n’aime pas » et pourquoi on ne les aime pas !

 

Cette « première fois » nous donne envie de continuer et nous allons répondre aux demandes locales de ciné-débats en proposant que des apprenants de différents organismes de formation ou associations puissent aussi  y participer. 

 

Le maillon de Touraine